Val-de-Virvée
La commune est, depuis le 1er janvier 2016, une commune nouvelle, issue du regroupement des trois communes de Aubie-et-Espessas,
Saint-Antoine et Salignac qui deviennent des communes déléguées. Mais ces communes déléguées ont un passé plus ancien.
L’origine se perd dans la nuit des temps. Les premières traces d’habitants dans la région remontent à l’époque magdalénienne (Paléolithique supérieur de 35 000 à 10 000 ans avant Jésus-Christ). Vers 300 avant J.C., des populations celtes (cubes – d’où viendra le nom de Cubzac) viendront s’installer. Puis les Romains conquirent la région vers la fin du 1er siècle avant J.C. Elle se caractérise par une importante activité viticole.
Commune Déléguée de Aubie et Espessas
C’est à l’époque des Romains que vraisemblablement est né le village d’Alba du latin « blanche », son nom serait dû à l’exploitation des carrières de calcaire. Espessas tirerait son nom de Spezans, sans que l’on ait trouvé une signification particulière à ce nom.
Des documents du XIIe siècle rapportent que Aubie et Espessas étaient deux paroisses bien distinctes au milieu des forêts. A la révolution, deux communes sont créées. La Mairie d’Aubie se trouvait dans le bâtiment où se trouvait la première Poste. La Mairie d’Espessas était située à côté du cimetière d’Espessas.
Malgré le refus des habitants d’Espessas pour le rattachement des deux communes, l’empereur Napoléon prend un décret, le 22 Mars 1813, pour réunir les deux communes en une seule qui devient Aubie-et-Espessas avec une population de 360 habitants (1253 en 2015) et une superficie de 733 hectares.
Les vocations principales de la commune étaient l’agriculture, la viticulture et l’exploitation des carrières, puis utilisation de celles-ci en champignonnières, et ce jusque dans les années 1980. La commune est arrosée par de nombreux ruisseaux dont le Lafont et la Virvée.
Autrefois existaient des épiceries à Aubie et au Puyfaure, une boulangerie à Aubie (qui existe toujours) et un bar à Espessas. Les charrons, tonneliers, forgerons ont laissé la place aux plombiers, électriciens, carreleurs. Les fêtes locales avaient lieu du Puyfaure jusqu’en 1958, à Espessas jusqu’aux années 1960, à Aubie jusque dans les années 1990.
Les grands propriétaires fonciers ont laissé pour certains une œuvre publique qui a contribué à la prospérité de la commune. La famille Micheau a donné plusieurs élus : Ernest Micheau et son petit-fils maître Rémy Micheau (1895-1980), avocat et maire pendant 42 ans.
Ces dernières années, la commune a aménagé son centre bourg, la mairie s’est installée dans l’ancien presbytère (mairie qui est devenue celle de Val-de-Virvée), l’école a été rénovée tout comme le Foyer des Albins.
Commune Déléguée de Saint-Antoine
Le village s’est d’abord appelé Artiguelongue qui vient du gascon Artigar qui veut dire défricher et longue qui décrit la configuration du lieu. Artiguelongue est en effet bâtie sur un terrain remis en culture aux alentours du Xe siècle après les ravages des invasions wisigothes, sarrasines et normandes.
Vers le XIIIe siècle, une commanderie des Antonins est établie dans le village. Artiguelongue devient Saint-Antoine d’Artiguelongue. A la Révolution, le village devient Dartiguelongue,
les saints étant bannis du calendrier révolutionnaire ; et c’est ainsi que les anciens parlent souvent de Saint-Antoine d’Artiguelongue. Avec ses 200 habitants tous se connaissaient et formaient une grande famille.
Au début du XXe siècle, on trouvait plusieurs commerces dans le village, aujourd’hui tous disparus.
Saint-Antoine était connu pour sa fête des cochons le 17 janvier qui attirait beaucoup de monde. Cette tradition remonte au XIVe siècle. L’ordre religieux des Antonins avait le droit de laisser errer librement dans les rues leurs cochons à condition qu’ils aient une clochette autour du cou. En 1906, les habitants se regroupent en comité des fêtes qui prit pour devise « le feu qui dure ». Malgré deux guerres durant lesquelles ce feu dut se contenter de couver sous les cendres, il ne s’est pas éteint et se ranima chaque mois de janvier autour de la fête du village et d’une grande foire.
Des personnalités ont marqué les mémoires tel André Goujas (1883-1950), maire de 1919 à 1945 qui avait conservé le panache et la verve des Gascons d’autrefois.
Saint-Antoine, avec son église fortifiée, son lavoir, sa place fleurie et ses charmantes rues est un village attachant qui mérite d’être protégé et valorisé.
Commune Déléguée de Salignac
Salignac viendrait du latin Salinacus, nom d’une villa romaine. Sous l’Ancien Régime, Salignac dépendait du Fronsadais dont le duc de Richelieu était le haut dignitaire. Ses armoiries se trouvent d’ailleurs sur l’écusson communal. Le renard, qui orne le blason, rappelle les traditions des battues qui étaient célèbres. Le chemin des Renardières en témoigne aujourd’hui. De même, le cheval, noble animal qui partageait le labeur des hommes. Enfin, le raisin symbolise la vocation rurale et viticole de Salignac.
La population est aujourd’hui de 1615 habitants, presque 1000 de plus en 50 ans.
Autrefois, Salignac comptait de nombreux commerces : café de la Baranquine sur la route de Laubertrie, le café de la Poste, une boulangerie au bourg, une à Laubertrie, des courtiers en vin, une pompe à essence, une pharmacie, un médecin (à partir de 1953), un assureur, un forgeron, deux bouchers, deux épiciers, un maréchal-ferrant, un sabotier, un moutonnier et une tuilerie. Deux grandes fêtes animaient le village :à la Saint-Jean pour le bourg et à Pâques pour Laubertrie. Salignac comptait deux Sociétés de Secours mutuels : Saint-Pierre (1881) et la Fraternité (1884). En 1966, les deux sociétés fusionnent. En 2003, la société est dissoute. Aujourd’hui, le bourg s’est doté d’un cabinet médical et d’une pharmacie.
– Elisée Frouin (1883-1964), conseiller municipal de Salignac puis maire de Bonzac, député de la Gironde.
– René Cassagne (1913-1968), député de la Gironde, maire de Cenon et conseiller général.
Parmi les dernières réalisations, il convient de souligner la construction du groupe scolaire et de la mairie en 1954 (après 20 ans de réflexion !), de la Maison du temps libre en 1985, des terrains de tennis et de la salle de réunion chemin de Bicou.